Venus nombreux pour la circonstance, les représentants des institutions financières, fournisseurs et revendeurs d’intrants agricoles n’ont pas manqué à cette rencontre. Selon Oumar Tamoura, Directeur national adjoint de l’agriculture, depuis plusieurs années, l’état malien accorde une subvention pour l’approvisionnement des producteurs en semences et en engrais en vue de l’amélioration de la production et de la productivité agricole.
Les cultures ayant bénéficiées sont: le riz, le maïs, le blé, le coton, le mil ou toute autre culture approuvée par le Conseil supérieur de l’Agriculture. Les quantités totales d’engrais placées dans le cadre de cette subvention sont passées de 51 779 tonnes en 2008/2009 à 375 752 tonnes en 2016/2017, avec des montants respectifs de 11,638 milliards de F CFA à 38 milliards de CFA. Dans la même lancée, les productions céréalières sont passées de 4 814 871 tonnes à 9 514 298 tonnes en 2017/2018, soit un taux d’accroissement annuel moyen (Tcam) de 9,7%. Ce qui a permis une augmentation conséquente du taux d’utilisation de ces intrants agricoles par les petits producteurs au niveau des petites exploitations familiales. Une nette augmentation des rendements des cultures a été enregistrée surtout pour le maïs et le riz.
Cependant, malgré ces résultats, il a évoqué le problème d’approvisionnement correct en intrants de qualité à temps opportun de la majorité des petits producteurs. Et c’est pour apporter des solutions à ces problèmes que la Direction nationale de l’agriculture, en collaboration avec l’union nationale des revendeurs d’intrants, œuvre à travers la mise en place des commissions dans les arrondissements. La sélection des fournisseurs est faite par appel d’offres et les documents de gestion de la subvention ont été amendés et sont remplis et signés par les membres de la commission. De nos jours, après dix années de subvention, la vision du Mali est d’améliorer la gestion de la subvention des intrants agricoles à travers un programme de subvention «intelligente- Smart», a t-il conclu.
Quant à la directrice de Malimark, Mme Tangara Aminata Coulibaly, elle déclarera que Malimark est une organisation nationale qui a pour objectif général l’augmentation du revenu des producteurs à travers l’amélioration de la production et de la productivité agricole, tout en renforçant le système de distribution des intrants au Mali. De sa création à nos jours, elle intervient dans les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et le district de Bamako.
Aux dires de la directrice, courant l’année 2018, Malimark, grâce au financement d’Agra, a appuyé 246 sur un total de 400 agrodealers (dont 156 dans la région de Koulikoro et 90 dans la région de Ségou).
À l’en croire, l’établissement des relations fonctionnelles à travers un cadre de concertation entre les différents acteurs contribuera efficacement à l’atteinte des objectifs assignés de la direction nationale de l’agriculture, à savoir un système de distribution des intrants agricoles appropriés.
Et conclusion, elle a souhaité sa volonté de voir les besoins de l’Union nationale des revendeurs d’intrants agricoles -(Unria Mali) trouver un écho favorable auprès des sociétés fournisseuses d’intrants et les institutions financières pour assurer l’approvisionnement correct et de proximité des paysans des localités concernées.
Adama TRAORE
Source: La Preuve